Depuis Orcs Must Die! 3, le genre du Tower Defense n’a pas vraiment été développé sur la plateforme de cloud gaming de Google. Il faut dire que cette exclusivité temporaire Stadia a mis la barre très haute ! Mais parmi les nouveaux arrivants des développeurs indépendants qui rejoignent le navire Stadia, ClockWorks Origins veut se démarquer en proposant Elemental War 2, un Tower Defense fantaisiste / médiéval où vous devrez survivre à de nombreuses vagues de monstres en tout genre.
Conditions du test : cette review a été réalisée grâce à un accès au jeu fourni par ClockWorks Origins et Google, on les remercie ! Nous avons pu essayer le jeu au clavier sur PC (Google Chrome) et à la manette sur Google Chromecast Ultra via une connexion VDSL. Aucun bug gênant réellement l’expérience en jeu n’a été relevé. Nous n’avons pas pu essayer le Crowd Choice pour le moment.
Façonner ses défenses grâce aux Éléments…
Disponible à 19.99€ (au moment de l’écriture de ce test), Elemental War 2 reste simple dans son approche du genre. Comme tout Tower Defense qui se respecte, chacune de vos parties reprend le concept classique de survie au fil de vagues de monstres. Les ennemis sont invoqués d’un ou plusieurs portails magiques et suivent des routes tracées, avec pour objectif de traverser le vôtre, le Portail Vert. La particularité du titre – mise en avant par Google et ClockWorks Origins – réside dans les différentes combinations de tours élementaires (Feu, Air, Eau, Terre, Ténèbres, Orage…) associées à un large panel d’items à récupérer sur les ennemis, en particulier sur les Élementaires qui donnent leur pouvoir une fois invoqués et tués. Ainsi, on peut avoir un buff de dégâts sur les troupes ralenties par la Tour de Neige tout en ayant un boost de tir sur les Tours Laser, par exemple.
… mais une compréhension gâchée par une traduction incompréhensible
Avec l’or récupéré au fil du temps, vous pourrez améliorer chacune de vos tours, en combinant différentes magies élémentaires. Le problème majeur qu’on a relevé repose principalement sur la traduction française complètement à la ramasse, avec des approximations sur certains termes techniques. Résultat pour les novices au genre, il est très difficile de bien comprendre tous les enjeux des améliorations ou encore la fonction d’un sortilège : c’est en forgeant qu’on devient forgeron – certes – mais c’est frustrant de gâcher son or dans quelque chose dont on n’a pas tout compris l’utilité.
De vrais petits monstres, avec une certaine laideur
Si on se concentre sur la difficulté, celle-ci est relativement déséquilibrée notamment dans le mode « Normal ». En réalité, cela s’explique par l’obligation d’utiliser les items de buff de tours avec parcimonie… Or, il arrive d’être frustré de voir un ou deux mobs passer le portail juste parce qu’on a pas compris comment fonctionne un objet. Dommage d’en arriver là ! Par ailleurs, les développeurs nous proposent une dizaine de cartes variées, plutôt joliment conçues et avec de nombreux détails, surtout qu’on peut jouer sur la verticalité de certains terrains comme les canyons. Mais pour un jeu sorti en 2022, on s’attendait à mieux sur le modèle de textures des monstres…
Intégration du Crowd Choice : une bonne idée !
Quoi qu’il en soit, aussi surprenant que cela puisse être pour un jeu indé, le Crowd Choice est bien présent. Il est bon de voir que cette fonctionnalité exclusive à la plateforme de cloud gaming de Google se démocratiser de plus en plus, surtout chez les petits développeurs. Dans Elemental War 2, vous pouvez donc influencer le choix des ennemis qui apparaîtront chez le streamer ! Plus de détails sur son fonctionnement dans notre série d’articles dédiée.
ON A AIMÉ
+ Crowd Choice : influencez les parties de vos streamers !
+ Différentes combinaisons de pouvoirs, d’items et d’Éléments
+ Une bande-son fantaisiste très inspirée et agréable à l’écoute
+ Un panel de cartes assez large : une verticalité appréciable
+ Multi-joueurs : créez un groupe public Stadia ou jouez en cross-play !
ON A MOINS AIMÉ
– Interface et des graphismes plutôt archaïques en 2022
– Des tutoriels trop expéditifs qui manquent parfois de clarté
– Absence de scénario ou d’explications sur l’univers d’Elemental War
– Difficulté plutôt déséquilibrée en fin de partie même en mode « Apprenti »
– Une traduction très approximative voire incompréhensible !
Que vous soyez intéressés par un Tower Defense assez original ou par le challenge en coop multi-plateforme, Elemental War 2 pourrait vous faire craquer. Au-delà des apparences qui lui font clairement défaut comme ses modèles 3D, ses textures et ses monstres qui font assez « cheap » pour un jeu de 2022, on prend pas mal de plaisir – surtout avec une grosse couche d’abstraction – à construire nos défenses avec stratégie, en façonnant les Tours à chaque vague via les quêtes et objets à récupérer sur les ennemis. Malgré la bonne idée d’intégrer le Crowd Choice et les groupes publics Stadia, on aura vite mal aux yeux devant cette interface archaïque à peine digne d’un jeu mobile mais surtout devant cette traduction française complètement à côté de la plaque. On n’en sort pas déçu mais un peu frustré : le résultat est intelligent sur le fond, mais mitigé sur la forme.