L’iconique jeu de From Software, Sekiro : Shadows Die Twice ou Sekiro : Les Ombres Meurent Deux fois – vient de sortir le 28 octobre sur Stadia. Récompensé par les Games Awards en 2019, le jeu s’ancre dans la mécanique “die and retry“ de la toute aussi iconique série “Dark Souls“. On quitte l’ambiance Dark Fantasy pour voyager en plein cœur du Japon féodal. Du combat entre samurais, de l’exploration et de l’infiltration de forteresses ennemies, le jeu promet des heures et des heures de plaisir et aussi pas mal de morts. Qu’en est-il du résultat sur Stadia ? Le jeu conserve t-il tout son charme visuel ? Et la latence en combat alors ? Voyons voir ce qu’il en est.
Ne pas mourir : comment devenir un shinobi
Nous plongeant dans l’univers du Japon féodal, on incarne le jeune Loup, rescapé des batailles de l’ère Sengoku. Le Loup est recueilli par et élevé par La Chouette, évitant ainsi une mort certaine sur le champ de bataille et devient un shinobi. Son rôle ? Protéger son jeune maître, L’Élu au sang divin, contre toutes les menaces qui pèsent sur lui. Très touchante, l’histoire nous fournit tous les détails pour nous permettre de comprendre où on est et quelle est notre mission. Franchement, c’est très réussi.
Le Loup grandit et devient le protecteur du jeune prince. Nous allons devoir le protéger. Chose aisée ? Non. Le Prince est recherché pour son sang divin par les forces du clan Ashina menée par son chef, Genichiro Ashina.
Qui dit histoire de sabre, dit aussi adversaire au sabre. Une fois les bases du jeu vues, on est vite amené à combattre notre premier boss. “Spoiler alert !“ il est impossible de le battre mais ne soyez pas déjà frustré dès les 10 premières minutes de jeu, cette défaite est inévitable. On perd alors notre bras et on laisse le Prince aux mains du général Ashina mais cela nous montre que nous ne sommes qu’un tout petit insecte, une toute petite chenille qui devra faire ses preuves pour se transformer en papillon, et ainsi pouvoir sauver le Prince. Une belle leçon de vie !
Le Japon féodal dans toute sa splendeur
Sekiro est d’une rare beauté. Bien que le jeu n’ait pas les dernières nouveautés en terme de graphismes, il arrive à nous surprendre d’une part, par la beauté des décors et les nombreux détails accordés sur l’environnement, et d’autre part, par les animations superbes – et à 60 FPS ! – que ce soit dans la mort, dans les effusions de sang ou pendant les combats de sabre. C’est beau et très agréable pour nos yeux, on est vite immergé dans l’univers du Japon féodal. La direction artistique ne sera peut-être pas au goût de tous, variant entre le sombre univers de la mort et les belles couleurs du Japon.
Les phases de combat sont dynamiques et plaisantes. Bon certes, il faut s’habituer aux mécaniques de jeu qui mettront vos nerfs à rude épreuve. Alterner entre les mouvements de base comme parer (L1) et attaquer (R1), esquiver (B), sauter (A) et d’autres mécaniques plus complexes – comme l’attaque chargée – est difficile au début mais on le prend vite en main.
Des phases d’infiltration et d’assassinat à volonté
Être un shinobi ne veut pas dire foncer dans le tas, loin de là. Vous devrez avoir une approche adaptée aux ennemis qui sont en face de vous. Une approche bien particulière est celle de l’assassinat. Plus concrètement, cela signifie observer vos ennemis – vous pourrez aussi les espionner pour entendre leurs discussions – et attendre le moment opportun pour dégainer votre sabre, en silence, et porter le coup fatal.
S’infiltrer veut aussi dire prendre connaissance de l’environnement et des ennemis qui s’y trouvent. A noter que le bestiaire du jeu est plutôt varié – en tout cas au début du jeu – vous pourrez affronter aussi bien des humains que des animaux en furie.
Pas de latence en combat, le soulagement pour les try-harders
Pas de blabla inutile, même si nous sommes largement convaincu par Stadia, on reste agréablement surpris, pour un jeu aussi exigeant que Sekiro, de voir qu’il tourne parfaitement à 60 FPS sans la moindre latence. Stadia nous régale, le portage est maîtrisé sur le bout des doigts. Ce test est agrémenté d’images et de quelques vidéos qui parlent d’elle-mêmes pour prouver aux plus sceptiques que le jeu tourne parfaitement sans “input lag“.
Fans d’exploration, à vous les récompenses !
Le jeu est un semi open-world, même si la voie est tracée pour vous obliger à suivre la trame principale, vous êtes libres de parcourir le monde comme bon vous semble. Et en plus vous serez récompensé par des secrets, des items et du loot important en conséquence ! C’est d’ailleurs là la force de l’exploration, plus vous trouverez de l’équipement en explorant, plus vous augmenterez vos chances de vaincre vos adversaires.
L’exploration vous permettra aussi de trouver des points de contrôle – les idoles de sculpteur – bien utiles pour vous reposer. Attention si vous vous reposez, vos ennemis aussi ! Ils réapparaîtront. Aussi, vous pourrez vous téléporter à chaque idole de sculpteur, utile pour traverser la map.
Un jeu pour tous les joueurs ?
Légitimement, on pourrait croire que Sekiro : Shadows Die Twice est un jeu accessible aux plus farouches gamers. C’est une bonne question, il faut surtout avoir un minimum de motivation et aimer l’univers du Japon féodal. Forcément, c’est un jeu où on n’avance qu’en mourant. L’apprentissage par l’échec. N’ayez pas peur de mourir, c’est seulement de cette façon qu’on apprend de ses erreurs. Pour les plus fadas des jeux à la “Dark Souls“, vous avez pas mal d’équipements, de compétences en plus, à choisir selon comment vous préférez jouer.
D’ailleurs, vous pouvez vous entraîner avec un Non-Mort, fort utile pour réviser les mouvements de combat, d’esquive et de coup mortel (trouvable directement au début du jeu).
On peut aussi échanger avec les autres joueurs, en voyant des « replays » de leurs actions à certaines endroits. Vous pouvez aussi en créer, ce qui peut se révéler fort utile pour un combat de boss ou un passage secret par exemple.
Comme dit précédemment, les ennemis réapparaissent à chaque mort ou à chaque repos. Vous pouvez donc les “farm“ pour vous entrainer ou gagner de l’expérience.
Et enfin, si vous avez vraiment du mal, le système a pensé pour vous un moyen de résurrection – lié au scénario et d’où le jeu tire son nom – mais attention il n’est utilisable qu’une fois, votre mort suivante sera définitive et vous perdrez or et expérience.
ON A AIMÉ
+ La beauté du Japon féodal, la musique et effets sonores très immersifs
+ Combat vertical dans les airs grâce au grappin
+ Bestiaire varié, résurrection et items de vie très utiles
+ Animations faciales et de combat plus que réussies
ON A MOINS AIMÉ
– Quelques défauts de l’IA en combat (murs aussi…)
– La caméra a parfois du mal à suivre
– Ennemis très (trop ?) sensibles au bruit
Mourir n’est pas une finalité comme le montre si bien Sekiro : Shadows Die Twice, c’est dans le trépas qu’on apprend à mieux vivre. Le jeu est particulièrement immersif et saura vous emporter en pleine guerre au Japon féodal. Très bien optimisé – et à 60 FPS – le jeu saura vous récompenser de votre investissement. Ne pas avoir peur de foncer dans le tas, devenir un assassin, fuir le combat, toutes ces possibilités se mélangent ensemble et vous force à faire un choix. Pour vous aider, From Software a pensé à tout : tutoriels, entraînement, interactions avec les autres joueurs, items et loot de plus en plus rares… Alors n’hésitez plus, devenez le shinobi tant redouté par la mort et sauvez le prince divin !