Vous connaissez probablement Final Fantasy, l’une des licences phares de Square Enix qui existe depuis les années 80. Et bien nous testons aujourd’hui le dernier volet de cette saga (sans compter le remake de FFVII sorti en avril 2020) à savoir Final Fantasy XV, disponible sur console et PC depuis le 29 novembre 2016 et disponible sur Stadia depuis le 20 novembre 2019. Final Fantasy, une des légendes du jeu vidéo… Les attentes sont-elles au rendez-vous pour ce 15ème volet de la saga ? L’épopée de Noctis et de ses trois acolytes est-elle aussi prenante et haletante que les volets précédents ? Découvrons-le sans tarder.
Un futur redouté
Le jeu commence en nous plongeant dans un futur apocalyptique, dans ce qui semble être un château aux prises des flammes. Nous n’en saurons pas plus sur ce très court passage – appelé La Chute – qui présage apparemment rien de bon pour le futur mais qui permet néanmoins de faire connaissance avec Prompto, Ignis et Gladiolus, les personnages qui suivront le héros, Noctis, pendant son aventure.
Tout commence en réalité dans le magnifique château du royaume de Lucis en compagnie du roi Régis, le père de Noctis. Alors que le conflit avec le royaume du Nilfheim s’annonce imminent, seul le mariage du jeune prince avec Lunafreya, l’Oracle originaire de Tenebrae – annexée par Nilfheim par le passé, semble pouvoir mettre un terme à l’orage qui gronde. Le roi ordonne donc à son fils de se rendre à Altissia, où Lunafreya a trouvé refuge, pour y célébrer cette union salvatrice. Accompagné de ses trois comparses, Noctis aura l’occasion de voyager à bord de la Regalia, une voiture très perfectionnée et, surtout, la voiture préférée de son père.
Bien évidemment, la route sera longue et semée d’embûches… et ce, dès le départ, alors que la Regalia tombe en panne… Alors que notre héros et son équipe se retrouvent à pousser la voiture, on découvre très vite que chaque personnage a ses propres traits de caractère, surtout notre héros qui est particulièrement hautain et détestable que ce soit avec son père ou avec ses amis. On peut également se rendre compte d’entrée de jeu que le doublage VF est extrêmement réussi.
Réparer la voiture – et accomplir quelques quêtes annexes et chasses aux monstres faute de moyen de payer – ne sera que la première étape d’une longue épopée à travers le monde d’Eos. Le voyage s’annonce épique, vous êtes prévenus.
Maître d’arme
Durant votre voyage, vous rencontrerez de nombreux ennemis et ils seront en grande majorité vifs et techniques, permettant d’avoir des combats plein d’action. En effet, vos nombreuses escarmouches s’effectuent en temps réel avec une pause tactique qui arrêtent le temps lorsque vous naviguez dans les menus. Vous devrez bien préparer stratégiquement vos combats et intégrer différentes techniques de combat et des combinaisons avec vos camarades et cela n’est pas toujours chose aisée.
À la base, le système de combat n’est pas bien difficile à assimiler : une touche pour l’attaque et une touche pour l’esquive. Si vous maintenez ces touches, Noctis effectue l’action correspondante en boucle et sans faillir mais au prix de points de magie cruciaux. Ces points de magie servent aussi, bien évidemment, à lancer des sorts. Si jamais vous veniez à en être à court (ainsi qu’à court d’objets permettant de les restaurer) vous pouvez vous mettre à l’abri grâce à une esquive tactique qui téléporte Noctis en hauteur. Double avantage dans cette manoeuvre : non seulement vous récupérez vos points de magie mais en plus vous êtes en mesure de foncer sur vos ennemis en occasionnant de lourds dégâts tout en les déstabilisant.
Vous aurez quatre types d’armes à votre disposition et elles ont toutes des caractéristiques différentes à maîtriser (épée à une main, épée à deux mains, lance et armes à munitions). Votre quête vous mènera également sur les traces des armes fantômes, l’équipement légendaire de vos ancêtres, que vous pouvez utiliser en fonction des circonstances. Elles permettent des attaques redoutables en plus de vous octroyer des bonus importants. Mais attention, elles ne pourront être utilisées que lorsqu’une jauge spéciale est remplie en cours de combat.
Le travail d’équipe, c’est important. Et cela ne l’a jamais été autant que dans cet épisode où régulièrement, vos équipiers vous demanderont de l’aide. En appuyant sur la touche correspondante lorsque cela arrive, vous déclenchez des attaques spéciales souvent dévastatrices qui peuvent changer le cours du combat. Et qui sait, plus vous ferez appel à vos amis, plus ils auront de chance d’apprendre de nouvelles techniques. Un système qui renforce encore plus la cohésion du groupe, mise en avant de bien d’autres manières comme lorsque vous campez par exemple.
De nombreux endroits sont en effet parfaits pour établir un camp afin de se reposer et de passer la nuit autour d’un feu et d’un bon repas. Se remémorer les combats passés permet d’apprendre de ses erreurs et de progresser. C’est ainsi que cette quinzième fantaisie finale introduit un système inédit dans la saga : vous gagnez de l’expérience en tuant des ennemis, certes, mais celle-ci n’est assimilée réellement que si vous vous reposez. Ignis ne se gênera pas d’ailleurs pour confectionner quelques plats dont il a le secret, plats qui vous fourniront des bonus de statistiques non négligeables pendant un temps donné.
Un monde vaste et bien pensé
Le monde de Final Fantasy XV est un open world que vous êtes plus ou moins libre de visiter. Néanmoins, à certains moments de la quête principale, l’histoire prend le pas sur la liberté de mouvements et suit une voie beaucoup plus linéaire. La carte est vaste mais il est aisé de naviguer entre vos différentes quêtes et destinations grâce à des points d’intérêts bien identifiés. Les différences entre les zones de la carte sont remarquables, aussi vous passerez facilement d’un paysage désertique à un autre verdoyant en parcourant quelques kilomètres. Votre principal mode de déplacement sera la Régalia – en conduite automatique ou manuelle – mais vous aurez aussi l’occasion de pouvoir monter les célèbres Chocobos. Les plus feignants pourront compter sur les voyages rapides ou le rapatriement de votre véhicule mais ce dernier vous sera facturé.
En plus de la quête principale, vous trouverez plusieurs autres types de quêtes secondaires ou complémentaires, comme les quêtes de chasse ou les quêtes par déclenchement (avec un point d’interrogation) que vous pourrez lancer en passant à côté et qui seront alors visibles sur la carte. En ce qui concerne la quête principale, elle se découpe en quinze chapitres distincts et il vous faudra environ une vingtaine d’heures pour la terminer. Nous vous conseillons bien sûr de faire un maximum de quêtes annexes pour ne pas trop souffrir lors de vos combats, mais aussi afin de profiter au maximum du jeu.
Panorama « en veux-tu, en voilà »
Le jeu a beau être un peu daté vu son millésime 2016, les graphismes sont toujours très beaux. Une attention particulière à été apportée aux détails (même si parfois les cheveux de vos personnages peuvent être… particuliers). De plus, vous pourrez observer de magnifiques panoramas grâce à une très bonne distance d’affichage présente tout au long de votre aventure. La version Stadia est d’ailleurs disponible en 1080p et en 30 FPS.
Toute votre aventure sera en plus accompagnée par les magnifiques musiques de Yoko Shimomura dont les thèmes vous prendront aux tripes que ce soit pendant vos phases d’exploration ou les combats et vous imprégneront pleinement des émotions du moment.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver toute l’actualité Stadia en musique dont celle de Final XV Fantasy présente dans Les oreilles dans les Nuages #6
Mûrir avec difficulté
Le passage de la vie d’ado à la vie d’adulte à cause des difficultés de la vie est un sujet bien présent dans cet épisode. L’évolution du personnage principal en particulier, au premier abord détestable, est très réussie alors qu’il ne va cesser de mûrir au cours des ses expériences qu’il traversera avec ses équipiers tout au long du jeu pour enfin peut-être devenir digne du trône du Lucis. Vos acolytes auront aussi chacun leur moment sous les projecteurs et leur propre évolution mise en avant tout particulièrement avec les différents contenus additionnels présents d’emblée dans cette édition Stadia.
Si jamais vous souhaitez faire durer encore plus le plaisir, sachez qu’il existe également en mode multi-joueurs en ligne appelé Camarades dans lequel vous créez votre propre avatar qui rejoint une légion de mercenaires devant accomplir de nombreuses missions afin de redonner de l’espoir aux gens. Difficile d’en dire plus sur le contexte de ce mode car il s’insère à la perfection dans l’histoire du jeu. Sachez que ce mode multi-joueurs est très sympathique à parcourir, bien qu’un peu répétitif à la longue.
ON A AIMÉ
+ Un univers fantastique et magnifique digne d’un Final Fantasy
+ Une histoire bien construite
+ De très beaux panoramas
+ Une musique à couper le souffle
ON A MOINS AIMÉ
– Les combats peuvent être complexes et parfois confus
– Les déplacements un peu longs si on ne veut pas payer
– On aurait aimé que la quête principale soit un peu plus longue
On ne présente plus ce Final Fantasy XV qui a eu le temps de faire beaucoup parler de lui avant sa sortie. Alors est-ce le digne successeur de la saga Final Fantasy ? Et bien pour nous, c’est un grand OUI. Souvent présenté comme un bon jeu vidéo mais un mauvais Final Fantasy, ce volet a pris le temps de mûrir et d’effacer ses imperfections. On retrouve ainsi sur Stadia l’Édition Royale richement fournie de tous les contenus additionnels et mises à jour survenues depuis 2016 afin de parfaire l’expérience. On obtient alors une version Stadia de très bonne facture qu’on vous conseille de savourer sans attendre.
Un grand merci à LU6.1 pour nous avoir permis de tester le jeu !