Cet article est une traduction et adaptation de l’article écrit par nos amis de chez 9To5Google.
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Le 19 novembre dernier, cela aura fait un an que Stadia est disponible officiellement auprès du grand public : dans un premier temps, via l’achat d’un pack Fondateur, d’un pack Premiere ou sur invitation, puis – au printemps suivant – accessible à tout le monde. Ce laps de temps a permis à la plateforme de convaincre bien que subsistent encore quelques soucis. Bien que le cloud gaming est en lui-même un défi difficile à relever, Stadia a réussi à nous montrer que ça peut drastiquement changer la façon dont les gens appréhendent le jeu vidéo. Malheureusement, cette année écoulée a été aussi l’occasion de voir apparaître de nombreuses idées reçues dont la plateforme a bien du mal à se détacher. Voici tout simplement pourquoi la plupart des choses que vous avez entendues sont fausses.
Idée reçue : l’abonnement mensuel est obligatoire pour accéder à Stadia
C’est sans doute l’idée reçue qui revient le plus souvent à propos de Stadia : c’est cher et vous devez payer un abonnement mensuel en plus du prix des jeux. En réalité, rien ne peut être plus éloigné de la vérité que ça.
Voici exactement combien coûte Stadia. La plateforme en elle-même – les applications, le streaming, etc – est totalement gratuite. Vous achetez simplement vos jeux et vous avez une vraie console gratuite dans le “cloud“ sans aucune limite en terme d’utilisation, ni de files d’attente. En plus, le multi-joueurs est également gratuit, contrairement aux consoles qui exigent dans la plupart des cas un abonnement supplémentaire.
A côté de ça, vous avez Stadia Pro. Un abonnement mensuel de 9,99€ qui vous donne accès à certaines fonctionnalités supplémentaires comme la vidéo en 4K et HDR, le son Surround 5.1 et, surtout, vous ouvre l’accès à une bibliothèque de jeux que vous pouvez déverrouiller gratuitement à partir du moment où votre abonnement est actif. Il y a environ 4 ou 5 jeux qui sont ajoutés à cette bibliothèque tous les mois et tant que vous êtes abonné, vous y avez accès. Il n’y a pas (ou très peu) de rotations non plus mais une fois qu’un jeu est déverrouillé, vous en gardez l’accès à vie (à condition d’avoir un abonnement actif pour le lancer). Cet abonnement est totalement optionnel même si, avouons-le, il s’agit de la meilleure façon de profiter de Stadia.
Heureusement, cette idée reçue devrait tendre à disparaître, notamment grâce à des jeux comme Destiny 2 qui sont maintenant accessible gratuitement à tout le monde. Il s’agit du premier “free to play“ sur la plateforme et d’autres vont bientôt arriver.
Idée reçue : le cimetière de Google, Stadia va fermer
Stadia est là et pour longtemps. Pourtant, serait-il seulement possible que la plateforme ferme ses portes ? Soyons francs : oui, ça reste une possibilité, mais comme n’importe quel projet ou service, en fait. Et si ô grand jamais, Stadia devait s’avérer être un échec et que Google prenait cette douloureuse décision, les joueurs seraient remboursés en intégralité de tous leurs achats ou Google leur proposeraient un produit de remplacement.
Mais il faut bien comprendre certaines choses. D’abord, Google met le paquet pour convaincre les développeurs de porter leurs jeux sur Stadia et la firme de Mountain View prépare déjà sa feuille de route pour 2023 et au-delà. Même si trois ans peut vous paraître peu, cela montre tout de même que Google se projette dans l’avenir. Que dire de cette information qui a été divulguée suite à un piratage des serveurs de l’éditeur Capcom et indiquant que Google aurait payé des millions de dollars pour que Resident Evil 7 et sa suite, Resident Evil 8 – Village, soient portés sur Stadia ? Même si Google est une société qui masse une quantité astronomique d’argent, ça reste quand même une somme d’argent non négligeable pour seulement deux jeux.
Alors, personne ne peut savoir de quoi l’avenir sera fait et prétendre que Stadia existera pour toujours. Ce qu’on sait en revanche, c’est qu’à chaque fois que Google ferme l’un de ses services, c’est soit pour le remplacer par quelque chose de mieux, soit parce que cela a été finalement un échec (repose en paix Google+) et ce cas de figure s’est produit extrêmement peu souvent et paraît peu probable pour un domaine côté celui visé par Stadia.
Idée reçue : c’est injouable, il y a un énorme input lag
Bien, parlons du lag. Depuis l’annonce de Stadia, les gens se sont imaginés tout un tas de choses sur la latence et le lag et sur comment un stream depuis le cloud ne serait jamais aussi bien qu’un jeu exécuté sur une machine locale. Oui, le streaming ajoute obligatoirement de la latence mais dans la plupart des cas, cette latence est à peine perceptible, à partir du moment où votre connexion Internet respecte les pré-requis minimum recommandés par Google. Il n’y a pas d’input lag sur Stadia, c’est un faux problème. En fait, c’est même un miracle ou presque.
Pendant qu’on y est, parlons de ce satané GIF qui a fait le tour des réseaux sociaux et d’Internet, soit-disant comme “preuve“ que Stadia souffrait d’un énorme input lag.
Ce que ce GIF ne vous dit pas, c’est que le test était réalisé dans un bureau, sur un réseau d’entreprise, un cas typique que Google avait clairement identifié comme déconseillé car la congestion de ces réseaux ajouterait obligatoirement de la latence. C’est un exemple qui représente le pire de ce qui peut arriver et qui ne représente en rien ce que la majorité des joueurs ont constaté par eux-mêmes. Vous ne nous croyez pas ? Inscrivez-vous gratuitement et profitez du premier mois d’essai gratuit. Vous pouvez aussi acheter gratuitement Crayta : Edition Premium jusqu’à demain, 24 novembre. Essayez par vous-même ! Ca serait étonnant que vous obtenez les mêmes résultats catastrophiques que sur cette image.
Idée reçue : vous devez acheter les jeux plein pot sur Stadia
C’est une des idées reçues qu’on entend le plus mais c’est aussi la plus facile à expliquer. Oui, sur Stadia, vous allez souvent payer vos jeux au prix fort mais c’est en réalité le même prix que celui pratiqué pour les versions dématérialisées de ces jeux sur les autres plateformes. Certes, les versions physiques des jeux sont moins chères mais ces dernières années, de plus en plus de joueurs ont franchi le cap du dématérialisé. Au point que les constructeurs de consoles proposent maintenant des modèles sans lecteur de disques.
En plus de ça, certains prétendent qu’il n’y a pas de promotions sur Stadia. Même si on ne bénéficie pas de promotions de la même ampleur que ce que propose Steam, par exemple, il y a bel et bien des promotions régulièrement. Toutes les semaines voient passer leur lot de réductions diverses, parfois même des prix plus bas que ceux proposés par Steam. Tout le monde peut en bénéficier, que vous soyez abonné Stadia Pro ou non. Cela dit, en étant abonné, vous bénéficiez de promotions encore plus importantes – jusqu’à 80% même – et les jeux que vous achetez en promotion via Stadia Pro vous appartiennent peu importe que vous continuiez votre abonnement ou non.
Idée reçue : les jeux ne nous appartiennent pas
Comme il s’agit de streaming, les gens pensent qu’on ne possède pas les jeux qu’on achète sur Stadia. Peu importe la plateforme que vous choisissez, et même lorsqu’il s’agit d’un jeu physique, vous achetez en réalité une licence qui vous autorise à jouer aux jeux et non les jeux eux-mêmes. La seule véritable différence, c’est qu’avec Stadia, vous n’avez aucun téléchargement et vous profitez de vos jeux instantanément. A part ça, ça ne change rien que vous achetiez un jeu dématérialisé sur Steam, sur le PlayStation Store ou sur Stadia. En plus ces boutiques susnommées peuvent éventuellement fermer – on se souvient de la fermeture de la boutique Wii en 2019 soit 13 ans après le lancement de la console.
En fait, Stadia est la seule plateforme de cloud gaming qui vous donne un sentiment de propriété sur les jeux. Le XBox Game Pass, par exemple, voit souvent ses jeux quitter le catalogue. Sur Amazon Luna, vous ne possédez pas vos jeux non plus. Si vous arrêtez votre abonnement, les jeux disparaissent.
Idée reçue : Stadia Pro, ça ne vaut pas le coup, il n’y a pas assez de jeux
Lorsqu’on compare les différentes offres de cloud gaming existantes, on pourrait penser de prime abord que Stadia ne vaut pas le coup par rapport à la concurrence puisque Stadia Pro n’offre que quelques jeux par mois, bien loin des dizaines voire de la centaine de jeux proposés par Amazon Luna ou le XBox Game Pass. Et même si le modèle “junk food“ à la Netflix semble intéresser le plus grand monde, Stadia Pro s’oriente vers un résultat pas si différent, au final.
Actuellement, avec les six jeux ajoutés le 1er novembre, Google offre plus de 30 jeux gratuitement si vous êtes abonné Stadia Pro et ces jeux rejoignent votre bibliothèque de façon permanente et sont accessibles tant que votre abonnement est actif. De nouveaux jeux vont rejoindre le catalogue d’ici peu, le 1er décembre mais ce qu’on tient à souligner ici, c’est le nombre total de jeux qui ont été offerts depuis le lancement.
Si vous êtes abonné à Stadia Pro depuis novembre 2019, vous avez été en mesure déverrouiller plus de 50 jeux, soit pas loin de la moitié du catalogue Stadia. Cette liste inclut des jeux comme Destiny 2: The Collection, PUBG, SuperHot, Sniper Elite 4 et la dernière trilogie Tomb Raider ! Un argument imparable d’autant plus que ces jeux ne disparaissent jamais de votre bibliothèque à partir du moment où vous les avez déverrouillé.