Connus pour leur soif de trésors, les pirates ont toujours fasciné jusqu’à se faire une place de choix dans la culture vidéoludique. Développé par Ubisoft et arrivé sur Stadia le 14 septembre 2021, Assassin’s Creed IV Black Flag nous permet d’incarner Edward Kenway, un capitaine de navire qui devient Assassin. En effet, en l’an 1715, la Confrérie continue de se battre contre les Templiers, et ce même dans les Caraïbes de l’époque. En terme de gameplay, la principale nouveauté de cet opus de la saga repose essentiellement sur le combat naval, le tout jusqu’en 4K 60 FPS. Des batailles nerveuses en haute mer jusqu’à la chasse aux requins, ou encore l’exploration d’îles de l’archipel même en pleine tempête, le titre est-il suffisamment étoffé pour nous convaincre de se jeter à l’eau ?
Du Captain’ Edward Kenway jusqu’à l’Ordre des Assassin’s
Pour le plus grand plaisir des amoureux de l’âge d’or des pirates au XVIIIème siècle, Assassin’s Creed Black Flag vous met dans la peau d’Edward Kenway, un capitaine Pirate charismatique formé par l’Ordre des Assassins – le grand-père de Connor (Assassin’s Creed III). Ubisoft poursuit la saga en nous rappelant aussi leur objectif de situer le combat Assassins versus Templiers en situant le titre dans l’Histoire : vous aurez l’occasion de croiser des corsaires et pirates bien connus tels que Charles Vane, Barbe Noire sans oublier Mary Read et Anne Bonny… D’ailleurs, vous alternerez entre le présent (chez Abstergo donc) et le passé de l’Animus, même si on n’a pas trouvé ces phases dans le présent très utiles, hormis quelques détails intéressants pour le lore de la saga.
Au delà des mers, toujours poupe au vent
En 1715, les plus belles batailles se jouaient surtout en pleine mer. De ce côté, Ubisoft ne déçoit pas du tout : la prise en main des navires est vraiment sympa. En effet, le gameplay en général est suffisamment permissif puisque qu’on peut choisir sa stratégie d’approche face à un galion ennemi. Que ce soit la pose de tonneaux enflammés ou simplement le tir aux canons et au mortier, c’est à vous de décider de quel façon vous coulerez tous vos ennemis ! Les ressources que vous obtiendrez à la fin d’un abordage vous permettent d’améliorer vos équipements et capacités du navire en particulier, ou simplement son aspect esthétique, des toiles jusqu’à la proue du bateau. Cependant, on s’aperçoit assez rapidement que les batailles suivent toujours le même schéma de déroulement sans pour autant qu’elles deviennent trop répétitives…
Combattre avec le Jackdaw, une stratégie s’impose
Ce beau navire, nommé le Jackdaw, est un peu comme le second personnage du jeu puisque vous serez amené à l’utiliser la majorité du temps pour parcourir l’immense carte de l’archipel. À la barre de ce navire, vous pourrez prendre part à des activités plutôt intéressantes et amusantes à jouer, comme la pêche au requin : l’idée est de capturer un requin dans une zone de pêche grâce à des harpons, vraiment sympa ! En pleine mer, on peut se servir de la longue-vue pour repérer les navires ou îlots qui méritent le coup d’œil, de quoi renforcer significativement l’immersion dans l’univers des pirates puisque c’était un objet très utilisé à l’époque. Il y a donc toute une approche stratégique à ne pas négliger pour anticiper au mieux les phases de combats et déplacements entre rochers et cyclones par exemple…
Beaucoup d’activités annexes mais un peu « classiques »
Au cours de vos aventures dans les eaux, vous pourrez prendre part à des batailles navales contre des cibles importantes (mais attention à votre indice de recherche où des chasseurs de pirates partiront à votre rencontre), partir à la chasse au trésor sur des îlots abandonnés, visiter les fonds marins grâce à la cloche de plongée… Les activités sur les mers turquoise des Caraïbes ne manquent pas et on se surprend assez souvent à délaisser les quêtes principales pour aller découvrir une petite île et les secrets qu’elle renferme… D’ailleurs, vous pourrez trouver des cartes au trésor, celle-ci indiquent une longitude et latitude sur la carte : à vous d’aller trouver toutes les richesses cachées dans les butins secrets ! Avec suffisamment d’argent et de ressources, vous pourrez améliorer vos équipements notamment l’épée et pistolet en terme de statistiques de vitesse, combo et dégâts : l’aspect RPG de la saga commence à prendre fort dans AC IV. En somme, on a beaucoup apprécié cette diversité au niveau des quêtes et activités.
Portage vieillissant mais de très bonne facture, jusqu’en 4K60 !
Pendant les phases de combats, on se prend vite au rôle d’un pirate : à l’aide d’un sabre, on peut facilement attaquer, contrer ou percer la défense d’un ennemi, le tout à travers de jolies chorégraphies ! Ou vous pouvez opter pour une approche à distance grâce aux fléchettes empoisonnées ou tout simplement au combo pistolet / baïonnette. Grâce aux 60 FPS, les déplacements et mouvements d’épée sont agréables pour l’œil, malgré quelques soucis aléatoires de caméra qui a souvent du mal à se focaliser sur l’action sans qu’on soit obligé de la déplacer… Puisqu’on parle de graphismes, le moteur d’AC IV commence à vieillir si on s’attarde aux textures vraiment dépassées mais au final c’est un détail dont qui s’oublie vite en pleine partie : près de dix ans après, c’est toujours aussi impressionnant d’admirer les cyclones en pleine tempête, avec les éclairs et la houle, sensations garanties !
ON A AIMÉ
+ Dépaysement aux Caraïbes du XVIIIème siècle garanti !
+ Un univers riche et un terrain de jeu gigantesque…
+ Combattre à terre ou en mer devient vite addictif
+ Aveline et le Prix de la Liberté : une extension qui vaut le détour !
ON A MOINS AIMÉ
– Toujours cette caméra parfois peu agréable
– Parcours « freerun » tâché par des soucis de collision
– Une IA qui commence à vieillir depuis 2013…
– Mode multijoueur absent contrairement aux autres plateformes
Que vous soyez attiré par les Caraïbes ou par le nouvel arc qu’explore Assassin’s Creed Black Flag dans l’univers de la saga, on vous recommande chaudement le titre. Vraisemblablement pas le meilleur épisode de la saga Assassin’s Creed d’un point de vue graphique même si le portage est de très bonne facture sur Stadia jusqu’à 4K 60 FPS, ni même du gameplay qui commence à devenir un peu vieux (une IA qui commence à sérieusement dater, collision assez mal gérées, parcours « freerun » qui se termine souvent en désynchronisation…), le jeu a suffisamment de matière pour vous emporter de longues heures en pleine mer ! On regrette cependant qu’Ubisoft n’ait pas implémenté les modes multijoueur que bénéficient les autres plateformes… En quelque sorte, AC IV est à l’image de la dernière trilogie Assassin’s Creed : un gigantesque open-world très immersif dans la peau d’Edward, où le combat Assassins versus Templiers se mélange aux légendaires batailles des Pirates du XVIIIème siècle !