Monster Energy Supercross 3 : sans jus…

Aujourd’hui, nous revenons sur une autre simulation de sports mécaniques, qui plus est – elle aussi – sortie tout droit de l’écurie de Milestone : Monster Energy Supercross. Loin du bithume et de l’asphalte du très bon MotoGP 20, ce jeu vous amènera dans la boue et dans la terre alors soyez prêt à vous salir.

Ca démarre fort

Très clairement, nous sommes dans la même lignée que MotoGP 20 et cela n’est pas très étonnant puisqu’il s’agit du même éditeur. Monster Energy Supercross reprend les mêmes bases que son frère en terme de jouabilité où on apprécie grandement de bénéficier de nombreuses aides au pilotage dès le démarrage car la gestion de la physique de votre pilote est difficile à appréhender dans un premier temps. Comme pour chaque simulation du genre, plus vous ôtez les aides, plus vous passerez d’un jeu d’arcade à une simulation sportive. Et oui, il vous faudra gérer l’équilibre de votre pilote et les angles de réception de votre bécane. Le tout crée une jouabilité aussi excellente que difficile à maîtriser. Ajoutons à cela une très bonne modélisation ainsi qu’un excellent éclairage et nous obtenons un jeu vraiment très propre. Les runs sont disputés, les démarrages sont intenses, mais qu’est ce que c’est long et rébarbatif. Pour le coup, il faut vraiment être fan de la discipline pour adhérer au jeu.

Quand la musique est bonne

S’il y a bien un jeu où la bande son vaut le coup, c’est celui-ci. Alors soyons clair, nous ne parlons pas des bruits de moteurs qui sont répétitifs et très fatigants mais de la bande son qui vous accompagne pendant les runs et qui vous plonge très bien dans l’univers des sports extrêmes avec une ambiance très métal / rock. Nous vous conseillons de modifier les réglages du jeu pour diminuer le volume des bruitages et profiter au mieux de cet enrobage musical.

Panne d’essence dans le contenu

Déception quand tu nous tiens… Alors que nous nous attendions à un contenu aussi riche et excellent que celui de MotoGP 20 étant donné la paternité du jeu, nous nous retrouvons avec un contenu d’une grosse faiblesse ici. Difficile d’en trouver la raison et ce n’est probablement pas le temps qui sépare les deux titres des développeurs italiens. Grosse incompréhension donc, le mode Carrière est d’une simplicité et d’un minimalisme affligeant, tout comme le mode Solo qui se contente de peu avec une option Partie rapide et une option Contre-la-montre. Pour le reste du contenu, vous traverserez le désert de Gobi avec le mode multi-joueurs car, comme d’habitude, pas de cross-platform sur Stadia. La seule valeur ajoutée dans cette mouture est le mode Editeur de circuits. Pour le coup, après un temps d’adaptation pour assimiler toutes les subtilités de l’outil, vous replongerez en enfance en créant des circuits 100% personnalisés comme avec les circuits de voitures électriques de votre jeunesse.

la vue casque, aussi magnifique que injouable. Mal de mer, assuré…

Découvrir un jeu, c’est un peu comme découvrir quelqu’un. On est séduit d’abord par le physique mais il faut aussi être séduit par le reste. Et disons le tout net : Monster Energy Supercross 3 est beau mais vide. Beau par ses graphismes réussis mais vide en contenu et long et ennuyeux sur les phases sportives malgré quelques fulgurances comme l’éditeur de circuits inspiré et la bande son immersive. Nous aurions donc bien du mal à vous conseiller ce nouveau titre de Milestone mais peut-être que vous y trouverez chaussure à votre pied malgré tout. Comme on dit, les goûts et les couleurs, ça ne discute pas.

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