The Quarry, High on Life : Google aurait lâché l’affaire suite à la fermeture de ses studios

Les cadavres cachés sous le tapis finissent toujours par ressortir : voilà une expression qui illustrerait avec élégance les révélations faites par le site Axios. En effet, on vient d’apprendre qu’après avoir fermé ses studios internes les SGE (Stadia Games & Entertainment) en 2021, le géant du net avec des ambitions démesurées dans l’industrie a rompu plusieurs de ses partenariats dans le silence. Avec des ambitions revues à la baisse, plusieurs projets de jeux ont fui la firme américaine pour sortir via d’autres moyens. Ce n’est pas nouveau comme information, et évidemment on ne peut pas changer le passé mais il est intéressant de constater que The Quarry et High on Life, deux titres désormais estampillées PlayStation et Xbox, étaient initialement prévus comme des exclusivités Stadia.

Cette article se base sur le communiqué « scoop » d’Axios. Même si tout corrobore parfaitement avec ce qui s’est passé en 2021, rien n’a été confirmé officiellement par Google.

The Quarry, développé par Supermassive et publié par Take-Two Interactive, est sorti le 10 juin sur PC, PlayStation et Xbox. C’est un représentant de Take-Two qui fait fuiter l’information en précisant que le studio britannique était alors “à la recherche d’un partenaire d’édition alors que le projet touchait à sa fin” ce qui correspond bien au déroulé des évènements et de la fermeture des studios de Google. Ce jeu narratif d’horreur aurait pu trouver une place de choix sur Stadia… Une belle ironie quand on voit le témoignage du PDG de Supermassive en 2020 qui avait de très grandes ambitions concernant la plateforme :

Notre équipe adore Stadia. C’est une plate-forme puissante et flexible qui apporte vraiment quelque chose de différent sur le marché. La puissance de la plate-forme est également impressionnante, et elle nous a donné l’opportunité de vraiment repousser les limites de la performance des acteurs numériques, en utilisant des approches de pointe et, encore une fois, la technologie. Nous sommes vraiment impatients de partager plus de notre travail avec vous dès que possible. Ce que l’équipe crée a l’air incroyable et nous avons hâte que les gens en aient un aperçu plus tard cette année.

Pete Samuels, PDG, Supermassive Games

De son côté, Microsoft ne s’est pas fait prié pour aussi contacter l’autre projet que Google a abandonné à savoir High on Life développé par Squanch Games, avec à sa tête Justin Roiland (co-créateur de Rick & Morty). Ce FPS avec un humour bien décalé vient d’être présenté lors du Xbox & Bethesda Games Showcase, puisque le titre sera une exclusivité temporaire Xbox et PC.

Avec ces deux titres qui désormais vont fleurir sur l’écosystème Xbox et PlayStation, Google aurait pu attirer des joueurs ou donner une attractivité un peu plus reconnue à Stadia. Nous vous rappelons que Google a revu ses ambiances à la baisse en réduisant considérablement ses efforts pour devenir la première plateforme de jeux-vidéos dans les nuages. Avec sa marque blanche, Google s’est associé à AT&T avec Control et Batman Arkham Knight en plus d’autres acteurs comme Capcom qui semblent s’engager dans la proposition de contenu dans le cloud en profitant des infrastructures de Google utilisées par Stadia : Immersive Stream For Games.

Si Stadia Games and Entertainment était toujours de ce monde, Google aurait eu potentiellement :

  • Exclusivité de Jade Raymond (qui a désormais rejoint PlayStation)
  • The Quarry et High on Life
  • Une autre exclusivité Splash Damage (la première étant Outcasters)
  • Titre exclusif des studios Harmonix
  • Jeu en cloud de Hideo Kojima (récupéré par Microsoft)
  • Un projet de Shannon Studstill (studio Playa Vista)
  • Journey to the Savage Planet 2 (Google avait racheté Typhoon Studios)

Si vous êtes curieux de tout ce que Google a fermé en prenant la décision de mettre fin aux SGE, on vous invite à naviguer dans toutes les annonces sur leur blog stadia.dev !

Récemment, le Google For Games Summit nous a montré qu’ils travaillent sur des outils facilitant le portage de jeux sur la plateforme, qui à l’heure actuelle n’a accueilli qu’une trentaine de jeux depuis début 2022. Une chose est sûre : l’image de Stadia est vraiment écornée en 2022, aussi bien de part son absence aux classiques conférences de jeux-vidéos que son catalogue qui peine à attirer un nouveau public ou donner une franche dynamique depuis Cyberpunk 2077. Donnez votre avis sur cette nouvelle en commentaire ou sur nos réseaux !

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