Cyberpunk 2077 : une aventure futuriste et dystopique hors du commun

Longtemps attendu et repoussé à de nombreuses reprises, le nouveau bijou des studios de CD Projekt Red est disponible sur Stadia depuis le 10 décembre à 01h. Pas de téléchargement ni de temps d’attente, j’ai pu joué au jeu à 01h01, le cloud-gaming a vraiment des avantages indéniables. Le cloud-gaming c’est aussi profiter d’un support plus performant qu’une console physique comme l’a constaté la presse internationale : la version Stadia est presque équivalente à la version PC du jeu. Au lieu de payer le prix d’une configuration PC capable de faire tourner le jeu, vous pouvez opter pour Stadia, 1080p60 gratuit ! Très hypé, Cyberpunk 2077 plonge le joueur dans la ville futuriste de Night City, véritable fourmilière qu’on peut parcourir en long et en large. Votre personnage, vos choix, votre aventure. Le jeu est-il à la hauteur des attentes des joueurs ? Voyons ensemble le résultat. Alerte spoiler activée mais rassurez-vous je ne parlerai que très peu de l’histoire principale !

Mise à jour 18 février 2022
Avec la mise à jour 1.5, CD Projekt nous donne une version encore plus poussée du chef d’œuvre Cyberpunk 2077. Bien qu’en terme de graphismes et de fluidité, rien n’ait changé sur Stadia – on rappelle que c’est un portage vraiment magnifique – les correctifs se portent principalement sur le moteur physique notamment la conduite de véhicules, l’IA beaucoup plus réaliste, une nouvelle interface pour une carte plus ergonomique… Tous les détails dans notre article dédié. Après quelques heures de jeu, tous ces changements se font bien sentir et renforcent encore plus l’immersion.

Conditions du test : cette review a été réalisée par nos propres moyens via l’offre 59.99€ – avec le pack Stadia Premiere offert en bonus de précommande ! Nous avons pu essayer le jeu au clavier sur PC (Google Chrome), à la manette sur smartphone (Android 4G+) et Google Chromecast Ultra via une connexion VDSL. En cette date du 13 décembre 2020 où ce test est écrit, il est honnête de dire que nous avons rencontré quelques bugs de physique avec des PNJs qui passent sous la map, avec une IA vraiment limitée mais rien qui perturbe significativement l’incroyable expérience que nous propose Cyberbunk 2077. Techniquement, on est très loin des versions PS4 / Xbox voire presque égale à la version PC (sans raytracing).

Night City, la magie du monde ouvert par excellence

« Helloooo Night City !! » Voilà la première chose qu’on entend lorsqu’on lance le jeu. S’enchaînent quelques images de la ville. Et dieu merci, on est directement plongé dans l’ambiance d’une mégalopole cyberpunk. De nuit comme de jour, Night City est une véritable fourmilière. Au cœur de la côte ouest des Nouveaux Etats-Unis, vous aurez le plaisir d’arpenter la ville à travers différents districts, chacun ayant une identité propre. La cohérence entre chaque quartier et les gangs qui sont y sont présents est juste folle ! C’est sans doute l’open world le plus réussi actuellement. Tout est pensé méticuleusement que ce soit l’intégration et emplacements des magasins, les bornes de vente, les missions annexes à faire… Vous pourrez passer des dizaines d’heures juste à vous balader en ville, à observer les scènes de meurtres, course poursuite entre gangs, arrestation de cyber-psychos… « Night-City vous transforme ! »

Un cliché de Night City… Sur Stadia ! Merci @thepaulconor

Un monde hyper-immersif dont vous seriez en quelque sorte le seul à être omniscient et tous les autres hommes, femmes, non-binaires, gravitant autour de vous, et ce sentiment est clairement renforcé au moyen d’une vue à la 1ere personne en permanence. Seul les parties lorsque vous serez en véhicule ou en phase de piratage/danse sensoriel sont libres au choix de vue, vous laissant une certaine liberté. Night City impressionne aussi par le détail donné à chaque bâtiment ou rue de circulation. La ville grouille de vie : c’est impressionnant de constater le nombre d’individus et de véhicules qui circulent ! Clairement un atout majeur pour l’immersion, vous serez aux anges une fois en jeu ! A ajouter un comportement différent pour chaque PNJ, certains au téléphone, d’autres qui lisent les infos, certains qui discutent, encore d’autres qui vomissent, certains qui râlent sur un distributeur de boissons, d’autres qui s’amusent dans une partie de jambes en l’air… Dans chaque endroit visité, il y a toujours quelque chose à voir, l’environnement est plus que varié, c’est une vraie claque !

Impressionné par la densité de voitures/pnj à l’écran !

Une dystopie futuriste, de quoi ravir les fans du genre

Pour renforcer encore plus l’immersion, Cyberpunk 2077 a opter pour une incroyable richesse de détails et données sur l’univers de Night City et l’époque de 2077. Vous trouverez de nombreuses informations dans les médias télévisés, à la radio, sur les publicités ornant les murs des buildings, dans les ordinateurs et le réseau internet, dans des éclats trouvables en jeu… C’est très bien pensé : le joueur s’informe de l’actualité de la dystopie qu’est Cyberpunk 2077. Dans chaque bâtiment ou camp, impossible de ne pas tomber sur un ordinateur ou éclat, prêts à dévoiler des informations sur les raisons d’un règlement de comptes par exemple.

Des détails sur les gangs et leur histoires.

Peut-être moins rassurant, on trouvera de nombreux détails sur le passé de Night City, allant même jusqu’aux années 2020… Une façon pour CD Projekt d’anticiper le futur de notre société, une façon d’évoquer la décadence du monde ? En tout cas, cela laisse libre cours à l’interprétation ! Un gros plus pour l’immersion.

CD Projekt anticipe le futur de notre société ?

Votre aventure, vos choix, votre personnage !

S’ancrer dans un univers et briser les frontières entre le jeu et le joueur, CD Projekt a su comment le faire. A travers une narration et une intrigue réussies à la perfection, vous suivez l’histoire de V. Selon le choix que vous aurez fait en début d’aventure parmi les trois classes – Nomade, Gosse de Rue, Corpo – le début de l’aventure ne sera pas le même. Au fur et à mesure, on se rend compte qu’on suivra les mêmes quêtes à partir d’un moment. Le choix de classe vous permettra cependant d’avoir des quêtes annexes différentes et tout un univers à découvrir. Nomade vous ouvrira la porte des Badlands dès le début du jeu, Gosse de Rue celui des rues mal famées de Night City et Corpo, la haute sphère des puissances politiques de la ville.

Le début d’aventure pour la classe Nomade

C’est en vous donnant le choix de créer votre personnage que Cyberpunk 2077 vous plonge en immersion dès le début du jeu. Et là, CD Projekt ne rigole plus : c’est votre personnage. Ainsi, le choix de caractères physique de personnalisation est juste gigantesque. Les possibilités de création sont nombreuses comme créer un homme ou femme non binaire ou à la chevelure fluo… Des dents en or, des yeux bioniques, tatouages, parties génitales bref c’est vous qui choisissez. Notez que vous ne pourrez plus modifier l’apparence de V plus tard dans l’aventure. Vous devrez aussi attribuer des points d’aptitudes à votre personnage pour l’orienter dans une branche spécifique : constitution, intelligence, combat, capacité techniques et réflexes. Enfin, vous pourrez aller voir les Charcudoc pour ajouter de nouvelles prothèses cybernétiques qui sont pratiques en combat.

Une customisation de la tête aux pieds

Au niveau des compétences, vous aurez le choix de remplir un arbre via un système de points que vous recevrez en gagnant de l’expérience. Plus vous monterez en niveau, plus vous pourrez avoir des armes de plus en plus puissantes. D’ailleurs le choix d’armes est impressionnant, vous pouvez looter sur les corps ennemis mais aussi en acheter chez les marchands, il y en a pour tous les goûts ! Pompe, pistolet, fusils et j’en passe ! Certaines ont des attributs uniques, qui boosteront vos stats de combat, de quoi faire plaisir aux joueurs.

Un inventaire bien rempli, des armes aux vêtements !

Et puis parlons des animations ! Je n’ai jamais vu des détails aussi précis ! C’est juste impressionnant, surtout en mission scénarisée, j’ai trouvé que les mouvements des personnages surtout les gestuelles et animations faciales sont extrêmement précises. Les traits sont fins, les visages travaillés et bien précis sur les grains de beauté, tâches de rousseur ou cicatrice. Même au niveau de la nudité, des mouvements, ou bien même lorsqu’on descend un escalier, les pieds suivent exactement les marches selon votre cadence de marche. Belle réussite !

Du gun-fight lourd, explosif, vivant, dynamique…

Qui dit action-aventure dit aussi combat contre ennemis. Cyberpunk 2077 s’en sort plutôt bien de ce côté, les scènes de combat sont vivantes et renforcent encore plus l’immersion en jeu. De part la richesse des armes – à distance ou au corps à corps -, les grenades flash ou fumigènes, vos compétences de hacking, tout est fait pour que le joueur choisisse son approche de jeu. Un didacticiel complet vous enseignera la maîtrise des armes et de l’infiltration. Je le rappelle, vous pouvez terminer le jeu sans tuer la moindre personne.

La violence, maître mot de Night City

Et au niveau de l’intelligence des ennemis, ça pêche un peu… Certes, ils savent tirer et vous mettre de sales coups mais auront la fâcheuse habitude de rester fixe ou alors de bouger dans tous les sens. Ils savent se mettre à couvert ou utiliser des grenades, certains tenteront de hacker votre système neuronal, c’est déjà un bon point. Juste qu’à part les mises en scènes, je n’ai pas reçu une grosse claque pour les combats. Heureusement, les détails apportés à l’impact des balles ou rechargement des armes fait oublier l’IA moyenne des ennemis, même le son, lorsqu’une balle est tirée, est jouissif.

Du gun-fight scénarisée bien entraînant

Piratage et danse sensorielle : le côté cyber bien présent

Oubliez les combats, vous pouvez aussi les éviter et juste profiter de vos super appareils technologies qui existent en 2077. Grâce à des yeux bioniques ou un système de branchement neuronal, V est capable de pirater n’importe quel système électronique, aussi bien une porte qu’un ennemi. Le fonctionnement est simple, vous avez accès à des compétences qui ont un coût en mémoire vive, que vous pouvez utiliser à votre guise. Bien évidemment, c’est toute une stratégie. Pour être efficace et gagner en mémoire vive, vous pouvez faire un piratage de la mémoire tampon, et là vous devrez utiliser vos neurones pour trouver une combinaison matricielle nécessaire pour effectuer la séquence. Bref, rassurez-vous, les tutoriels vous expliqueront comment faire !

Du piratage matriciel, plutôt simple une fois compris !

Une autre fonctionnalité inédite : la danse sensorielle. Il s’agit de remonter le temps et pouvoir trouver des indices sur un lieu de crime ou bien pour trouver une cache contenant un coffre par exemple. C’est très appréciable de pouvoir sortir du gun-fight classique pour juste se concentrer sur une scène. Utiliser ses cinq sens pour trouver la réponse à nos questions et retrouver le déroulement d’un combat/assassinat, voilà qui est très réussi. Pour l’instant, je n’ai eu les danses sensorielles que pendant la quête principale, j’imagine qu’on peut utiliser cette fonctionnalité dans des quêtes annexes.

La danse sensorielle : remonter le temps et jouer avec.

ON A AIMÉ
+ Night City et ses alentours, un open-world juste magique !
+ La mise en scène et la narration très travaillée et immersive
+ Le système de combat : infiltration, scan, hacking…
+ Un large choix de personnalisation : personnage, armes, compétences…
+ L’intégration très réussie de Keanu Reeves
+ Qualité proche du PC sur Stadia (textures, fps…)

ON A MOINS AIMÉ
– La conduite plutôt compliquée et parfois « glissante »
– Encore de nombreux bugs de collision/quêtes et en combat/IA
– L’ergonomie de l’interface assez moyenne

Quelle tâche difficile d’essayer de synthétiser le nouveau bijou de CDProjekt ! Incroyable de part sa narration et son scénario, jonché de scènes maîtrisées à la perfection, l’immersion est totale. Choisir entre un LifePath est une très bonne idée puisqu’on commence l’aventure différemment, avec une classe sociale et découverte du jeu totalement différentes selon notre choix. Parfois on a l’impression que nos choix nous dirigent vers les mêmes issues cependant. Ce qui se révèle le cas, vous aurez les mêmes quêtes à partir de quelques heures de jeu. Cyberpunk 2077 c’est aussi un open world : vous pouvez visiter Night City au fur et à mesure de votre avancée, la ville est juste magique, il n’y a pas d’autres mots. Chaque pnj a sa tenue, un nom enregistré dans les bases du NCPD, peut appartenir à un gang et un visage/gestuels, c’est très réussi. Concernant votre personnage, vous pourrez le customiser de la tête aux pieds, sur et sous les vêtements, et c’est aussi valable pour vos compétences, prothèses cybernétiques, armes, aptitudes… Cyberpunk 2077 c’est enfin un jeu avec un système de combat riche, travaillé et dynamique même si on regrette un peu l’IA encore un peu austère. Le nombre d’armes et de véhicules est conséquent au plus grand plaisir du joueur. Le système de piratage et d’étude du terrain vous laissera choisir comment initier un combat, furtivement ou non. Quelques défauts sur la conduite, le comportement de l’IA mais franchement qui sont dérisoires face à la qualité du jeu : Cyberpunk 2077 casse tous les codes et propose une expérience unique à la frontière d’une dystopie, un monde futuriste où l’homme se rapproche du cyborg robotisé, où la corruption et la violences régissent les lois de la société. A noter que vous pourrez faire tout le jeu sans tuer la moindre personne. Votre personnage, vos choix, votre aventure. Bien évidemment, ce test est purement subjectif et ne se base que sur mes 14 heures de jeu. C’est clairement un des meilleurs jeux de l’année 2020 du catalogue Stadia voire du début de la décennie. A voir comment CDProjekt va peaufiner le jeu, comme avec un mode multijoueur par exemple, prévu en 2022 ? Pour ma part, je n’ai envie que d’une seule chose : me replonger dans la ville futuriste-dystopique de Night City !

L’avis de Tiniel Cerulis

Cyberpunk 2077 nous laisse enfin parcourir les rues de Night City après des années d’attente qui ont pu échauder même les plus fans de l’éditeur polonais, une attente qui malheureusement aura permis à la plupart d’entre nous de se faire sa propre vision de ce qu’allait être le jeu. Et cette vision est bien évidemment, totalement ou au moins en partie, de la réalité. S’en suit un mélange assez étrange entre le plaisir bien présent de découvrir cette aventure dystopique hors norme et la déception que cela ne se déroule pas comme on l’avait imaginé. Cette déception est renforcée par ces nombreux moments où on se rend compte de tout ce qui a été probablement retiré, un peu à la manière d’un Final Fantasy XV. Pourtant, malgré cela, on lève les yeux au ciel et le vertige de ces immenses buildings nous prend aux tripes. Une aventure vertigineuse, en effet, écrite avec intelligence, autant dans sa trame principale que dans les différentes histoires annexes, mais qui en fait aussi trop, à l’image de ce gameplay d’une richesse folle quoique presqu’inutilement généreux ou à l’image de cette ville fantastique qui semble parfois trop grande par rapport à l’épopée qu’elle a à nous proposer. Gageons que les développeurs sauront le remplir de nouveaux récits tout aussi prenants, poignants et saisissants car en l’état, le voyage à Night City vaut, à lui seul, largement le détour.

Rappel : Si vous achetez le jeu sur Stadia avant le 18/12 à 8h59, vous aurez gratuitement un pack Stadia Premiere, d’une valeur de 99€99. Plus d’informations dans notre article.

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