Far Cry Primal : retour à l’instinct primaire dans une aventure de survie rupestre

La franchise à succès Far Cry continue de se développer sur la plateforme de cloud-gaming de Google notamment après l’arrivée successive de Far Cry 5, Far Cry New Dawn, Far Cry 6 et bientôt Far Cry 4 / Far Cry 3 Blood Dragons. Ce nouvel opus ancré dans la Préhistoire s’intitule Far Cry Primal, une référence sans doute évidente au caractère primitif du gameplay et de l’aventure – aussi épique qu’immersive – qui nous attendent. Comme d’habitude avec Ubisoft, on s’attend à un monde ouvert massif dans une époque décriée comme « extrêmement dangereuse » avec ses énormes mammouths, les tigres à dents de sabre, les tribus ennemies ou les tempêtes de neige mortelles. Bienvenue à l’Âge de Pierre !

Conditions du test : cette review a été réalisée grâce à un accès au jeu fourni par Ubisoft et Google, on les remercie ! Nous avons pu essayer le jeu au clavier sur PC (Google Chrome), à la manette sur smartphone (Android 4G+) et Google Chromecast Ultra via une connexion VDSL. Quelques bugs mineurs d’IA ont été notés mais rien qui gêne réellement l’expérience en jeu de ce solide portage.

Chasser le Mammouth : un massacre introductif

Vous commencerez ce voyage en plein cœur d’une chasse au Mammouth. Malheureusement, la mission ne s’est pas passée comme prévu puisqu’on se retrouve dernier survivant du groupe de chasse. Ainsi, on est plongé dans l’ambiance dès le début… Bel effort des développeurs d’Ubisoft Montréal : frissons garantis ! En parallèle, s’il y a bien une chose technique qui frappe, c’est le Dunia Engine, moteur graphique made by Ubisoft basé sur le CryEngine. Notez une particularité, c’est la propagation dynamique du feu – franchement très rapide et agréable à voir pour les plus pyromanes d’entre vous… Toujours aussi fun que sur Far Cry 5, même si on regrette un peu que les flammes ne dépassent pas quelques centimètres du sol.

Se nourrir est un besoin essentiel à la survie

Une expérience unique et vraiment immersive

Ce Far Cry à la préhistoire est sûrement l’un des jeux Ubisoft les plus immersifs jamais créés ! Sur Stadia, nous avons droit à de la 1080p 60 FPS ou de la 4K 30 FPS. Le portage se révèle très joli, aussi bien en terme de textures que de fluidité. Pour renforcer cette expérience, Ubisoft nous met dans la peau de Takkar, un protagoniste issu de la tribu Wenja mais qui démontre un bel esprit de vengeance et de ténacité. Depuis l’échec de notre chasse au Mammouth, on est vite amené à se reprendre en main ce qui renforce ce sentiment de fragilité de l’Homme de l’époque : on peut s’identifier plus facilement au héros. Les développeurs ont dépeint un scénario dont on a du mal à se libérer tellement il est haletant – du moins pour le début de l’aventure ! En effet, les missions secondaires se répètent à peu près toutes sur le même modèle : chasse à l’animal, attaque de camps ou exploration de grottes anciennes… Il est juste dommage de ne pas avoir un Encyclopédie qui pourrait nous apprendre encore davantage sur cette période qui a tracé les fondements de l’Humanité.

De sanglants combats dans les plaines d’Oros

Far Cry Primal propose des environnements vraiment très jolis, qui frisent parfois l’émerveillement et la contemplation notamment lorsque la brume embrasse le sol à la nuit tombée. Que ce soit la forêt de cèdres géants, la taïga, la toundra ou le glacier, tous ces environnements sont minutieusement reconstitués avec de nombreux détails, tout comme les grottes dont aucune ne ressemble à une autre. Lors de l’aventure, on se rend compte d’un système de combat rapproché brutal et jouissif en plus de varier entre armes à distance ou au corps à corps. Ajoutez à cela une capacité à apprivoiser et dresser des bêtes sauvages, de quoi diversifier les possibilités tactiques. Vous pourrez aussi bénéficier de nouvelles recettes de soins, d’armes ou de buffs de combat en explorant le monde ouvert comme classiquement dans un Far Cry via l’arbre de compétences.

Une physique rupestre des plus immersives

Progression typique à la licence Far Cry

Puisque notre mission est de trouver une terre de légende nommée « Oros », nos tâches seront d’abord d’établir un camp, puis d’évoluer au fur et à mesure en construisant de nouvelles améliorations pour l’inventaire ou notre base… Vous pourrez aussi sauver des membres de la Tribu Wenja qui vous donneront des items en bonus, notamment dans la Réserve. Elle permet de récupérer plus facilement les objets trouvés par les membres de votre tribu qui partent chasser de leur côté. Enfin, si vous libérez d’importants chefs de la Tribu Wenja, vous pourrez débloquer des éléments indispensables au gameplay, comme l’Aigle de reconnaissance, les grenades…

Sensations d’infiltration bel et bien rudimentaires

Dans cette épopée, on retrouve plusieurs tribus : les Wenja, les Udam et les Izila dont chacun parlent dans leur propre langue et adoptent une gestuelle plutôt authentique. Vous rencontrez vite vos ennemis notamment les Udam qui sont cannibales et courront après votre peau. Ajoutez à cela des tigres à dent de sabre, des sangliers ou ours cachés dans les grottes : à vous de survivre dans cet enfer primitif ! En s’accroupissant, on gagne en furtivité (un peu comme du Assassin’s Creed) ce qui permet de pouvoir planifier des attaques surprises sur des groupes d’ennemis ou pouvoir chasser des animaux sans les effrayer. L’aspect infiltration est surtout essentiel !

Des mécaniques d’infiltration vraiment sympas

ON A AIMÉ
+ Qualité : 1080p 60 FPS – 4K 30 FPS au choix
+ La Préhistoire vraiment immersive, comme si vous y étiez…
+ Oros, un monde ouvert primitif, gigantesque et organique
+ Domptage d’animaux, tous les mystères anciens à découvrir

ON A MOINS AIMÉ
Pas de mode multijoueur pour ce Far Cry, dommage !
Manque d’une encyclopédie pour en apprendre davantage

Avec Ubisoft, on est habitué aux mondes ouverts gigantesques qui pullulent de quêtes : Far Cry Primal n’échappe pas à la règle. Comme tout Far Cry qui se respecte, ce titre à l’époque préhistorique nous a embarqué avec succès dans son univers immersif. On n’a même pas senti nous ennuyer durant les quelques heures passées à Oros. Les quêtes et activités sont suffisamment travaillées pour nous aspirer autant dans le domptage de bêtes anciennes que le combat à l’arme primitive : c’est une restitution tout à fait crédible d’un univers rupestre où l’homme venait à peine de découvrir le feu. Il aurait fallu avoir une Encyclopédie ou un mode Discovery Tour comme chez les Assassin’s Creed pour en apprendre davantage !

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