Après Far Cry 5, Far Cry New Dawn, Far Cry 6, Far Cry Primal et bientôt Far Cry 4, Ubisoft nous fait re-découvrir Far Cry 3 : Blood Dragon dans une édition « Classique » sur Stadia. Cette version propose des graphismes améliorés avec un gameplay jusqu’à 60 FPS. Initialement paru en 2013, Far Cry 3 : Blood Dragon rendait hommage avec brio au meilleur des « films à clichés » des années 80 comme Tron et Terminator. On incarne le Sergent Rex Colt, mi-homme, mi-machine (une sorte de Robocop 100 % américain) avec pour objectif de détruire des garnisons d’ennemis cyborgs et de survivre dans un monde post-apocalyptique futuriste. Que donne ce cyber-shooter sur la plateforme de cloud-gaming de Google ?
Conditions du test : cette review a été réalisée via la version offerte de Far Cry 3 : Blood Dragon Classic Edition si vous possédez le Season Pass de Far Cry 6 ! Nous avons pu essayer le jeu à la manette Stadia sur PC (Google Chrome), au Razer Kishi sur smartphone (Android 4G+) via une connexion VDSL. Aucun bug n’a été relevé pendant nos sessions de jeu.
Des airs de borne d’arcade post-apocalyptique
Créé de toutes pièces par les studios d’Ubisoft Montréal qu’on connaît bien sur Stadia, Far Cry 3: Blood Dragon reprend la majorité de ce qui fait Far Cry 3 notamment le même moteur graphique hormis quelques textures revisitées à la sauce rétro. Puisqu’on parle d’esthétisme, le style opté par les développeurs ne plaira certainement pas à tout le monde : le jeu est globalement très sombre, les environnements manquent de variété tout comme le design des ennemis, des PNJs et des bâtiments en général… Il y aura aussi une sorte d’halo rougeâtre assez visible (on l’a ressenti sur un écran PC de 21″ en tout cas) certainement présent pour rappeler l’aspect « jeu de borne d’arcade » mis à l’honneur – et très bien réalisé ici !
Pour situer rapidement le contexte, la Terre a été détruite en 2007 après que les guerres nucléaires entre l’URSS et les États-Unis aient tué une grande partie de la population. Il reste peu de survivants à protéger et les fameux « Blood Dragons » sont apparus de nulle part… Bonne nouvelle cependant, la technologie a permis de ressusciter des soldats sous la forme de cyborgs dont notre personnage principal le Sergent Rex Colt, un ancien cyber-commandant Cyber IV qui va jouer le héros !
Des situations en tout genre à tomber par terre
Après quelques heures de jeu, on peut dire que l’un des points forts de ce « spin-off » réside surtout dans son ambiance ironique mais totalement assumée. Chacune des cinématiques, des didacticiels ou des dialogues de Rex a un goût d’humour bien particulier. Par exemple, le tutoriel des déplacements est présentée par une voix robotique qui sait jouer sur les mots au point qu’elle fait passer le joueur pour un idiot : le classique « sautez en appuyant sur la touche A » ou « tournez le joystick pour regarder autour » sont tellement absurdes qu’ils marquent… Les multiples références au monde de la Guerre Froide, de ses enjeux cruciaux et des « super-soldats » sont superbement intégrés au scénario, bravo Ubisoft !
Un « spin-off » qui reste avant tout un Far Cry…
Pour revenir sur Far Cry 3, on retrouve à peu près la même répartition en chapitres, des quêtes annexes et un peu de chasse aux objets à collectionner. Au cours de l’aventure, vous devrez neutraliser des garnisons ennemies remplies de cyborgs avec comme d’habitude une IA linéaire : du classique chez Far Cry. Une fois ces zones libérées, elles feront office de refuges pour les survivants de l’Apocalypse. C’est là aussi qu’on peut acheter des améliorations d’armes, ou partir réaliser les quêtes annexes comme libérer des scientifiques prisonniers ou la chasse d’animaux. Contrairement à d’autres épisodes de la franchise Far Cry, on ne peut pas crafter d’items dans l’inventaire. C’est une bonne chose pour se concentrer uniquement sur les armes et les améliorations de nos compétences cybernétiques à l’image de Cyberpunk 2077 ! On peut alterner classiquement entre le pistolet, fusil d’assaut, fusil à pompe, sniper et bien sûr les grenades, le C4… Les combats sont bien immersifs en tout cas !
ON A AIMÉ
+ Une histoire fictive qui ne manque pas d’humour
+ Gameplay rétro-futuriste assez plaisant à jouer
+ Les prémices du monde-ouvert chez Far Cry…
+ Des musique 80′ et doublages VO/VF qui déchirent !
ON A MOINS AIMÉ
– Peut-être un peu trop court (environ quatre heures de campagne)
– Un style atypique qui ne plaira pas à tout le monde
– Quelques activités à faire mais peu innovantes et vite répétitives
Voilà un Far Cry qui sort de l’ordinaire : Ubisoft s’est bien lâché sur ce coup ! S’il n’est pas vraiment considéré comme un titre à part entière de la licence Far Cry, ce « spin-off » a bien fier allure de part son ambiance à la fois 80’school décalée, authentique et connoté de blagues en tout genre. Le personnage principal de Sergent Rex Colt passe pour un héros américain ultra-nationaliste mais avec tellement de charisme qu’on plonge dans sa peau avec succès tout au long de l’aventure ! Même si on regrette qu’elle ne dure qu’à peine quelques heures, on fait vite le tour de ce qu’il y a à faire dans le jeu. Certes le concept des Dragons de Sang est original : il y a quelques stratégies sympas à mettre en place pour attaquer les bases ennemies discrètement par exemple.. Comptez une dizaine d’heures de jeu si vous voulez le 100% à travers les missions annexes, les garnisons ennemies et les collectibles à récupérer. Bref, on peut vous dire que vous passerez de bons moments dans Far Cry 3 : Blood Dragon surtout avec son petit prix de 14.99€ sur Stadia ou via le Season Pass de Far Cry 6 !